À Dalian, en Chine, non loin de la Corée du Nord, il existe un chantier naval bien français,
ODC Marine. Il construit et exporte des bateaux à passagers, électriques et hybrides, vers la France. Parmi les dernières réalisations du chantier, un
Nyami 54 qui navigue aujourd'hui sur la Seine et "
L'Agrion" livré l'été dernier sur le lac Léman.
Délocalisation aux vertus économiques? Que nenni. Si Stéphane Gonnetand et Gildas Olivier ont choisi de créer, en 2006, leur chantier de construction navale à
Dalian (l'ancien Port-Arthur), c'est que ces deux ingénieurs se sont rencontrés en Chine et ont choisi d'y vivre. Le troisième associé, Xavier de Montgros est lui, basé en France.
Plus proches à l'origine de la plaisance maritime, les trois ingénieurs se sont spécialisés dans les bateaux à passagers en aluminium. Depuis 2009, ils ont axé leur gamme sur la propulsion électrique et hybride. "
Nos bateaux sont seulement un peu moins chers que ceux qui sont fabriqués en France. La vraie plus-value que nous offrons est une technologie qui améliore le confort des passagers" souligne Stéphane Gonnetand. En 2010,
la marque "Nyami" a été créée par Green Wave pour commercialiser les bateaux d'ODC Marine. Le premier "tout électrique" navigue aujourd'hui sur la Seine sous le nom de "Batostar". Quatre autres Nyami hybrides sont en action sur des sites touristiques du Sud de la France. Le petit dernier, "L'Agrion", un bateau "tout électrique" de 14 m et 70 places navigue sur le lac Léman.
La majorité des pièces utilisées dans la construction de ces bateaux est française. Seuls les batteries et les moteurs électriques sont achetés en Chine. ODC Marine est également concessionnaire des marques Bénéteau et Lagoon pour le Nord-est-de la Chine, une activité qui permet à l'entreprise un équilibre quasi miraculeux entre ses importations et ses exportations !